AISHA

ROMAN
 

ALAIN SAINT-SAËNS

PROFESSEUR D'HISTOIRE ET DE RELATIONS INTERNATIONALES,
INSTITUT DES HAUTES ÉTUDES STRATÉGIQUES,
ASSOMPTION (PARAGUAY)

MEMBRE CORRESPONDANT DE L'ACADÉMIE DES LETTRES
(BAHIA, BRÉSIL)

                                                                     Cover art:
                                          Stan Duchêne

                                                              2021
                                             ISBN: 978-9-403638-14-0
                                                        

 

 
 

Aisha est un roman 'tunisien' écrit par l'auteur, Alain Saint-Saëns, pendant un séjour d'un an en Tunisie comme Proviseur d'un Lycée Français à Tunis. Il narre la rencontre amoureuse et tragique d'une jeune femme médecin tunisienne et d'un diplomate français plus âgé, véritable choc de cultures et de religions dans lequel Alain Saint-Saëns, en fin Historien des Religions Comparées qu'il est,
nous entraîne avec pudeur.

L'histoire du Prophète Mohammed et de sa jeune épouse Aisha sert de fil d'Ariane à cette très belle histoire amour, sublimée par la mort accidentelle d'Aisha. Son enterrement au cimetière de Sfax réconcilie autour de sa dépouille mortelle le père biologique de la disparue et le Père de la Nation, le Président Kaïs Saïed.

Aisha incarne parfaitement la femme tunisienne:
fière, indépendante, religieuse et féministe,
ardente et noble.

Le roman d'Alain Saint-Saëns est aussi une approche critique et constructive de première main de l'action éducative moderne française que l'auteur loue dans les pays du Maghreb,
région qu'il connaît bien et aime profondément.

 

 


'
La figure d'Aisha est très réussie, attachante et fascinante'.

Jean-Christophe Potton

 (romancier, ex Ambassadeur de France)

 

 

 

'Enivrante Aisha, originaire de Sfax, docteure de l'Ambassade de France à Tunis, passionnée de lecture et de langue française, comme son créateur, Alain Saint-Saëns. Ce roman très attachant est aussi un voyage à travers Tunis, capitale à la dimension d'Aisha: humaine, chaleureuse, ouverte, accueillante. Sous couvert d'une histoire d'amour époustouflante et irrésistible jusqu'au dénouement final haletant, Alain Saint-Saëns nous dépeint ce qui fait la grandeur, à ses yeux, de la Tunisie, incarnée par le génie  des femmes tunisiennes et symbolisée par la figure rassembleuse du Président Kaïs Saïed, 'Abraham Lincoln' de la Tunisie, selon l'image forte de l'auteur.

Aisha est appelée, sans nul doute, à devenir une référence littéraire pour la femme musulmane de Tunisie et au-delà, du Maghreb. À bien des égards, elle est La liberté guidant le peuple de son pays, à l'instar du tableau d'Eugène Delacroix. Conservatrice et religieuse, féminine, voire féministe, moderne et mystique, Aisha est la noble enfant du Printemps tunisien de la Révolution de 2012.
Elle hantera longtemps ma mémoire'.

Olivier Pascalin

 (Docteur en Médecine, Docteur en Théologie, Romancier,
ex Premier Danseur Etoile
 de l'Opéra de Paris). 

 

Dr. Alain Saint-Saëns, Proviseur du Lycée Français Louis Pasteur de Tunis (Tunisie),
avec l'Ambassadeur d'Espagne et l'Ambassadeur de Cuba à la remise des diplômes ´d'étude Cervantes
(2019-2020)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                Dr. Alain Saint-Saëns avec deux représentants de l'Association
                                des Parents d'Élèves du Lycée Français Louis Pasteur (Novembre 2019)

                                    Dr. Alain Saint-Saëns, Proviseur
                   du Lycée Français Louis Pasteur à Tunis (2019-2020)

 

 

PRÉFACE

 

          Alors que j’écris ces lignes, un virus tenace est en train de décimer des centaines de milliers de gens partout dans le monde. En ces moments de terreur et d’incompréhension, la coordination internationale est plus que jamais impérative. Les attaques du virus ont montré que les efforts d’éradication limitrophes ne peuvent être que vains. C’est pourquoi il faudra penser à des coalitions pour la survie de l’ensemble des habitants de la planète. La pandémie, ses reculs et ses regains, disent combien les êtres humains sont interconnectés, au-delà des frontières imaginaires dont l’humanité s’entoure. Tout dans notre vie actuelle dépend du mouvement d’ensemble et des seuils de tolérance que la masse développe.  

          J’ai évoqué la pandémie et je me rends compte qu’Aisha est un roman d’actualité. Créé dans l’espoir de rassembler les hommes autour du principe d’un destin commun, l’objectif est sans doute de regagner ensemble cette terre où l’humanité est précieuse. Pour ce faire, la voix est prêtée aux défenseurs de la cohabitation, dans la différence. Combien, en ces temps de crise sanitaire, avons-nous besoin de ce sentiment de solidarité qui nous unit, toutes races et toutes origines confondues! Dans le roman, la différence est couplée avec le sens de civilisation. Les événements sont organisés de manière à ce que le confort de la civilisation occidentale, représentée par le personnage de Roger Vasseur et l’ensemble de ceux qui arrivent de France, soit grignoté, en faveur de ce que j’appellerai une entente culturelle. Tous ces étrangers installés en Tunisie, à cause de leur travail dans des institutions homologuées ou de par leurs missions émanant du ministère français, se retrouvent rassemblés autour de la question de l’échange culturel. La volonté d’une coopération, où les partenaires seraient traités sur un pied d’égalité, dans une ambiance de respect mutuel, est sensible dans les projets de développement institutionnel et culturel soutenus par la France en Tunisie. Par moments, des obstacles s’opposent à cette volonté qui peine à opérer la rupture avec l’ancienne intervention, de style colonial. Et là, je fais appel à une pensée de mon compatriote, feu Mahdi Elmandjra, pour qui la communication culturelle, dans le respect des valeurs de l’autre, est une mesure qui empêche l’irruption de conflits civilisationnels. La carrière de l’historien des civilisations qu’est l’auteur même du roman n’est pas étrangère à ce revirement qui traite, en filigrane, de la thématique du pouvoir, de la domination et de l’altérité. Ayant à l’esprit les débâcles qu’ont dues subir les plus grands empires habitués aux rapports de force, Alain Saint-Saëns est convaincu de l’inanité des prétentions de suprématie lorsque l’enjeu est le développement de l’être humain.

          Les reprises d’une auto-biofiction certaine sont à considérer comme des survivances d’une émotion sincère envers une Tunisie que l’auteur veut cordiale, philanthrope et spirituelle. Les scènes nostalgiques, mises sur le compte des déplacements de carrière, trouvent leur bonheur dans des revanches comme celle où Roger Vasseur pourfend Jacques-André Colin, son adjoint dans la fonction d’Attaché Culturel, pour ses machinations malencontreuses contre André-Marie Stasanines, un proviseur de lycée français réputé pour ses qualités humaines. La persona non grata est aussitôt évincée pour contrecarrer la menace qui règne sur les plans de partenariat.

          Le roman est composé de microcosmes qui se maintiennent en survie dans l’univers implacable des grandes diplomaties. Les hommes y sont égaux. Les femmes aussi. Sur fond de méritocratie, Aisha fait irruption pour prêter un trait encore plus personnalisé au bonheur des échanges et du dialogue interculturel. Personnage éponyme, la jeune et brillante docteure est le produit de l’école tunisienne. Elle a réussi dans le temps des études de Médecine, et retenons-le bien, dans une faculté de Sfax, ville portuaire de l’est de la Tunisie. Ce n’est pas un hasard si les détails du cursus universitaire, qui fait la distinction de la jeune femme, sont repris. C’est pour souligner toute la valeur des systèmes éducatifs et universitaires locaux d’une Tunisie post révolutionnaire. La jeune femme décroche le poste de Médecin de l’Ambassade de France. La cousine éloignée de la reine de Saba, la grande Belkisse, réussit le défi de concilier les paradoxes. L’imagination a voulu qu’elle fût, elle aussi, basanée, une carnation où les couleurs brûlées de l’Afrique viennent se diluer dans l’ombre pâle du vieux continent.

          Un regard microscopique est à même de nous faire apprécier la complexité anthropomorphique du personnage. Les versets coraniques sont dans sa bouche des litanies de l’orgie sexuelle à laquelle elle se livre avec acharnement, en complicité avec l’élu de son cœur, le Roger marié, père de deux enfants et qui est son aîné de plusieurs années. La virginité et sa conservation reviennent dans les ébats amoureux comme un gage d’authenticité pour celle éduquée dans le conservatisme modéré d’une famille sfaxienne. Je salue la concision du style lorsque l’immensité du signifié est condensée en deux moments narratifs.

          Le premier est celui où Aisha nous laisse pénétrer dans son intimité féminine, par phrases juxtaposées qui ne perdent jamais la cadence des émois. Elle nous introduit dans les fulgurances d’une sexualité interdite. Le lecteur sera sûrement captif de cette complicité bienvenue avec le personnage. Le deuxième moment est celui où la passion pour un homme, que ni l’âge, ni la situation familiale, ni le culte ne prédestinaient à une union conjugale, tient tête à la confidence. Aisha se rend à un mutisme étranger, à ce que l’on connait du profil de la Maghrébine qui récupère ses équilibres psychologiques dans la confidence. Le silence scelle la langue en présence de la mère et de l’amie intime, non pas pour apaiser la honte, mais pour mieux se rendre aux flux du langage dans l’étreinte de l’étranger. Les deux parties de ces trocs émotionnels sont bien la famille de la jeune femme, avec le paradigme qu’elle entraîne, celui de la constance pour le maintien d’un système pointilleux en ce qui concerne les usages maritaux, et Roger, l’homme de ses rêves qui ouvre des perspectives sur l’inconnu de l’altérité.

          Les alternatives d’une altérification mal vue par l’entourage social et familier situent le personnage à l’entrecroisement de plusieurs existences, toutes possibles, sans être étalées dans leur intégralité. Les possibilités retenues sont celles qui s’accrochent à un fond circonstanciel et historique qui leur procure un sens. Aisha a du mal à se maintenir dans l’unité du temps et de l’histoire. Pour exister, elle est rendue à une exposition événementielle de nature existentielle.

          L’attention prêtée à l’onomastique révèle un aspect fondamental de cette exposition. La princesse sfaxienne, celle dont le prénom en arabe est ouvert sur le passé et sur l’avenir du fait qu’il signifie la femme qui a longtemps vécu ou celle qui survit aux drames, est une incarnation immortelle. Destinée dès sa naissance à une mort prématurée annoncée dans le rêve paternel, elle est non seulement la damnée de la prémonition, mais surtout la survivante d’un épisode essentiel de l’hagiographie musulmane. Je laisse le lecteur découvrir la substance de cette survivance dans les méandres de la biographie du prophète de l’Islam, telle qu’elle est relatée dans le roman. La rétrospective consolide les liens entre le présent immédiat de la narration, le présent restreint, et un passé de teneur historique, celui contenu dans les annales de la religion monothéiste. À la suite de cette résurgence, la trame est faite et défaite pour être refaite indéfiniment entre l’Aisha actuelle et l’Aisha historique, et occuper un temps d’attente répétitif, incontrôlable, comme celui de la Pénélope du mythe grec.

          La structure du roman épouse les débordements. Aisha ne peut se contenter d’un jet narratif recroquevillé sur lui-même. La continuité vient de l’organisation en aval, où les chapitres ouvrent tous sur une date du calendrier grégorien. Le journal commence le samedi 2 novembre 2019 pour finir le mardi 17 décembre 2019, jour anniversaire du début de la Révolution tunisienne de 2012. La chronologie hachée crée des intervalles, où les personnages vivent ailleurs, dans des pauses narratives habilement occultées au lecteur, mais que l’imagination personnelle de chacun peut meubler à volonté. Un jeu participatif pour dire combien l’intégrité du personnage, dans le sens de complétude, comme d’ailleurs celle de l’être humain, est un ensemble combinatoire d’expériences et de vécus. Grâce à l’ossature du calendrier, à la sémiologie de la superstition, la fatalité de la fin est arrachée au cycle de la finitude. Tout ce que l’on pourrait retenir du passage d’Aisha dans nos mémoires peut s’étendre à des espaces multiples, où sont rapprochés des êtres appartenant à des temporalités et à des étendues existentielles diverses.

          À l’issu de ces lignes, j’encourage vivement le lecteur à faire d’Aisha une lecture personnalisée. Parce que, dans les plis de l’histoire est tapi chacun de nous. Que nous soyons Maghrébins ou Européens, hommes ou femmes, dans le roman nous sommes tous ceux-là et davantage encore, des citoyens du monde.

Samira Etouil
Professeure Chercheuse,
Moulay Ismail University
Meknès (Maroc)

 

 

ALAIN SAINT-SAËNS EST ROMANCIER, POÈTE ET DRAMATURGE. SON OEUVRE THÉÂTRALE EN ANGLAIS ET EN ESPAGNOL A ÉTÉ ÉTUDIÉE RÉCEMMENT PAR 17 CHERCHEURS ET DIRECTEURS DE 8 PAYS SUR 4 CONTINENTS:

ALAIN SAINT-SAËNS DRAMATURGO.
EL RENACIMIENTO DEL TEATRO PARAGUAYO.

 

    

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